Organisation du projet

seiche taiwan

Principales étapes

Ce projet, financé par l’ANR, se découpe en trois étapes :

  1. Évaluation des profils émotionnels des deux espèces après que les individus aient été confrontés à des situations « positives » (nouvelle proie) ou « négative » (odeur de prédateur).
    ETHiCS se propose de décrire les comportements émotionnels (« positifs » et « négatifs ») des individus, d’évaluer leur optimisme (par le biais cognitif) et de mesurer le taux de différentes monoamines dans leur hémolymphe. Le but est d’établir un profil émotionnel chez les deux espèces. On attend de ces profils qu’ils soient prédictifs du bien-être des individus.
  2. Mesure de l’émotion induite par un dilemme
    L’animal peut se retrouver dans une situation d’inconfort après avoir choisir entre deux objets à valence positives. Ce test simple et original, avec une évaluation de l’état émotionnel de l’animal pourra permettre de déterminer si une seiche est capable de se représenter mentalement les conséquences d’un comportement qu’il n’a pas produit (prendre l’objet qui n’a pas été choisi). L’évaluation émotionnelle pourra donc permettre de mettre en évidence des capacités de conscience primaire (phénoménologique) chez les deux espèces.
  3. Poids des histoires individuelle / des espèces dans les caractéristiques émotionnelle
    Ce WP se propose d’étudier les traits émotionnels chez des individus des deux espèces lorsqu’ils sont élevés dans différentes conditions (inconfortables/intermédiaires/confortables). En comparant la sensibilité à l’environnement chez les deux espèces, nous pourrons évaluer les poids relatifs de l’histoire des individus et des espèces dans le profil émotionnel. Ces questions sont la base de l’éthologie.

Résultats attendus

ETHiCS apportera de nouveaux outils pour estimer le niveau de bien-être des céphalopodes en captivité, donc des informations pour la règlementation dans chaque pays concerné. En particulier sur les effets d’un enrichissement du milieu d’élevage. Ce projet apportera également des données précieuses sur les émotions chez des invertébrés, leurs causes, leurs effets, leurs fonctions et leurs conséquences sur l’expérience subjective des individus. L’étude comparative des espèces française et asiatique permettra de mieux comprendre les racines évolutives de l’émotion et de la conscience chez l’animal, un problème fondamentale dans les sciences biologiques, en bioéthique, en droit et en épistémologie.